Le Gouvernement nigérien examine le plan de travail du dispositif national sur l’ITIE au titre de l’année 2021
Niamey, 4 juin (ANP) – Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, dans l’après-midi de ce vendredi 4 juin à son Cabinet, une réunion du Comité de supervision du dispositif national sur l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Cette réunion, la première au titre de l’année 2021, s’est principalement penchée sur l’examen du ‘’plan de travail 2021’’ dudit dispositif.Outre l’examen de ce plan de travail, la réunion a aussi donné lieu à une présentation de la ‘’norme ITIE’’ aux Ministres nouvellement nommés et dont les départements ministériels font partie du dispositif. Enfin la rencontre a permis aux participants de mener des discussions sur la stratégie de mise en œuvre de l’ITIE.Cette réunion « intervient quelques jours seulement après l’adoption de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement par les députés », a rappelé, à l’ouverture des travaux, le Premier ministre.Dans cette déclaration, à poursuivi M. Ouhoumoudou Mahamadou, « j’ai réaffirmé avec force l’engagement du Gouvernement à renforcer davantage la gouvernance des secteurs pétrolier et minier et une meilleure intégration des industries minière et pétrolière à l’économie nationale ».
Selon lui, « cet engagement se traduit aussi par une plus grande visibilité des investissements dans ces secteurs et leurs contributions au développement local et communautaire ».« Vous comprenez alors toute l’importance que nous accordons au Dispositif National ITIE pour contribuer à améliorer notre système de Gouvernance en général, conformément aux engagements du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Mohamed Bazoum, contenus dans le Programme de Renaissance Acte III », a déclaré le Premier Ministre en s’adressant aux participants à la réunion.En effet, explique Abdel Karim Aksar, Secrétaire permanent du dispositif national de mise en œuvre de l’Initiative pour la Transparences des Industries Extractives (ITIE), au Niger « le comité doit se réunir deux (2) fois chaque année pour définir la stratégie de mise en œuvre de l’initiative ».Selon lui, la réunion de ce vendredi 4 juin est toute particulière. « Cette réunion est à plus d’un titre bénéfique, parce qu’elle nous a permis de mettre au parfum les Ministres et aussi de dire les difficultés que nous rencontrons pour la mise en œuvre de cette initiative », a-t-il fait savoir, tout en espérant que les Ministres, chacun en ce qui le concerne, « prendront les mesures nécessaires pour nous faciliter le travail ».En 2017, rappelle-ton, le Niger a été suspendu de l’ITIE ‘’pour insuffisance de résultats’’, avant de réintégrer en février 2020 cette Organisation internationale.Aujourd’hui encore, la mise en œuvre de cette initiative au Niger rencontre de difficultés, apprend-on.En effet, à regretté M. Abdel Karim Aksar, l’ITIE peine encore à s’intégrer dans les systèmes gouvernementaux. Dès lors, « il faut que, dans le travail quotidien des administrations des mines et du pétrole, la norme ITIE soit prise en compte dans la production et la fourniture des informations ».« La solution, a-t-il préconisé, ce sont des mesures que les Ministres concernés doivent prendre pour pouvoir résoudre cette difficulté ».
L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), note-t-on, se veut comme la norme mondiale pour la promotion d’une gouvernance ouverte et redevable des ressources pétrolières, gazières et minérales.Elle est guidée par la conviction que les ressources naturelles d’un pays appartiennent à ses citoyens et elle a élaboré une norme visant à promouvoir la gestion ouverte et responsable des ressources pétrolières, gazières et minières. La Norme ITIE exige des pays qu’ils publient des informations sur la chaîne de valeur extractive, de l’octroi des droits d’extraction aux revenus du gouvernement et à la façon dont ces revenus bénéficient à la population. L’ITIE cherche ainsi à renforcer la gouvernance publique et des entreprises, à promouvoir une bonne compréhension de la gestion des ressources naturelles et à fournir des données pour informer et mener des réformes permettant d’endiguer la corruption et aller vers une gestion plus responsable du secteur extractif. Dans chacun des 54 pays de mise en œuvre, l’ITIE est soutenue par une coalition formée par le gouvernement, les entreprises et la société civile.
Source: ANP- Juin 2021